Metteuse en scène et comédienne, Jessica obtient par le passé une licence Études Culturelles et un Diplôme Universitaire d’Études Théâtrales Européennes à Nancy en 2015. Parallèlement à ces études, elle entame sa carrière professionnelle en tant que comédienne pour les créations Divans et Examens de Michel Didym, avec qui elle partira en tournée en région Grand-Est. Aussi pour la compagnie Stasima en tant que co-metteuse en scène pour Tom à la ferme, programmé au Centre Dramatique National de Lorraine en 2016. Dès lors c’est une évidence pour elle qu’un apprentissage au plateau se combine avec une formation réflexive.
Son lien avec le nord-est se poursuivra avec une commande de mise en scène pour la compagnie Contresens à Metz en 2019 et en tant que comédienne pour la compagnie Mavra à Commercy avec le spectacle Surprise-Party chez les Capulets.
Elle acquiert en suivant un Master Expérimentations et Recherches dans les Arts de la scène à Bordeaux en 2017 durant lequel elle profitera de faire plusieurs assistanats, notamment un auprès de Fabrice Murgia, ancien directeur du théâtre National de Bruxelles.
D’abord comédienne dans Paye Ton Adolescence - Souvenirs d’inadéquations, spectacle à destination des jeunes au sein de la compagnie Sur Nos Gardes, elle finit par co-diriger la structure avec qui elle s’investit sur le territoire girondin depuis 2016. Elle porte notamment la mise en scène du spectacle Parasites, création programmée en mars 2023 au Glob Théâtre de Bordeaux.
Depuis 2021, elle se rapproche de la compagnie Le Bruit de l’herbe qui pousse dans les Deux-Sèvres pour qui elle co-met en scène le spectacle L’heure du thé.
Puis, tout en poursuivant sa carrière de comédienne entre l’est et la Nouvelle-Aquitaine, elle décide finalement de créer sa propre compagnie en août dernier : la compagnie Martha Boum Boum.
Corporalité et torsion du réel.
« Un théâtre de mouvement, qui vit, bouge, traverse, ingère et rejette. Je cherche l’engagement du corps au plateau pour lui donner du sens. Beaucoup de matière aussi, souvent en tout cas, pour parler de ce qui est pourri ou de ce qui est indicible. Ca j’aime bien de manière générale, raconter ce qui est caché ou coincé entre les lignes, ce qui nous guide ou nous oblige alors qu’on s’en passerait bien.
Donc le réel, toujours tenter de faire miroir du monde mais en le basculant d’un quart de tour pour tenter de détricoter les fils, capter les rouages. Raconter nos intimes aussi et surtout. Exposer ce qui nous touche et nous traverse encore aujourd’hui, pour moi ça permet de se positionner face et dans le monde ».